L'heure n'est plus aux promesses mais à l'action mesurable, affirme le Roi Mohammed VI

Dans un Parlement empreint de solennité, le roi Mohammed VI a livré ce 10 octobre un message sans équivoque : l'ère des promesses creuses est révolue. Le souverain exige désormais des résultats concrets et mesurables, sommant les institutions de cesser de l'invoquer comme caution de leur immobilisme.

Cette directive claire s'inscrit dans une vision globale où la justice sociale et territoriale n'est plus négociable. Alors que le mouvement GenZ 212 fait entendre la voix de la rue, le discours royal, fidèle à sa temporalité propre, trace une feuille de route pragmatique articulée autour de priorités concrètes : la réduction des disparités territoriales, avec une attention particulière aux zones montagneuses et oasis qui représentent 30% du territoire ; le développement social conjuguant éducation, santé et emploi des jeunes ; et la modernisation administrative via la numérisation et l'évaluation systématique des résultats.

Face à la bureaucratie chronophage, le roi a posé un ultimatum clair : toute négligence dans l'exécution des investissements publics sera désormais considérée comme une faute grave. Cette nouvelle approche marque une rupture avec la culture administrative traditionnelle, privilégiant l'efficacité à la procédure.

Si le discours ne répond pas directement aux manifestations récentes, il pose les jalons d'une transformation profonde. La monarchie, gardienne du temps long, propose ainsi une réponse structurelle aux défis sociaux actuels, conjuguant l'urgence d'agir à une vision stratégique où grands projets nationaux et programmes sociaux ne sont plus antagonistes mais complémentaires. Le message est limpide : l'heure est venue de transformer les intentions en actions mesurables.