Marrakech s’impose comme l’une des destinations les plus dynamiques du Maghreb, portée par une fréquentation en hausse et une offre qui se densifie. En 2024, la ville a enregistré un « record historique » de près de quatre millions de visiteurs, selon le Conseil régional du tourisme. Cette trajectoire s’appuie sur une desserte aérienne élargie, des investissements privés soutenus et une préparation visible aux événements sportifs à venir. « Il y a un énorme buzz sur Marrakech présentement, entre autres à cause de la Coupe du monde, prévue ici en 2030, et partagée avec le Portugal et l’Espagne », observe Youssef Tobrouki, chef de village du Club Med Marrakech La Palmeraie. Il précise que « beaucoup de nouveaux hôtels, de restaurants et d’activités sont en train de voir le jour » et que l’établissement a atteint « un taux d’occupation de 90 % » sur l’année, avec « l’hôtel le plus rempli en ville » en pleine basse saison d’août.
Sur 32 hectares plantés de palmiers et de bassins, le village Club Med aligne deux restaurants, cinq bars, quatre piscines, un spa avec hammam, des installations sportives et un pôle familial rénové. « L’année dernière s’est terminée sur une importante phase de rénovations de l’ensemble des espaces communs du village, ainsi que sur l’ajout d’un nouvel espace familial magnifique, le Ksar », souligne Jean Hertfelder, directeur marketing et communications Canada de Club Med. Trois ans de travaux et 26 millions d’euros ont repositionné l’adresse, tandis que le Riad, hôtel-boutique intégré dès 2004 à la Collection Exclusive, ancre la montée en gamme.
S’échapper du confort hôtelier reste essentiel pour saisir l’épaisseur historique de la ville. La place Jemaa el-Fna, inscrite au patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO, traverse une phase de réhabilitation, mais conserve ses arts de rue. Le palais de la Bahia et les Tombeaux saadiens prolongent la lecture des savoir-faire artisanaux. Le jardin Majorelle, sauvé en 1980 par Yves Saint Laurent — un musée attenant est dédié à son œuvre au Musée Yves Saint Laurent Marrakech — offre une respiration botanique aux abords de Guéliz.
La médina multiplie les riads réhabilités, des maisons de notables devenues hôtels particuliers, restaurants ou musées. Le Jardin Secret, ex-résidence d’un caïd, conjugue jardins exotique et islamique et une tour d’où l’on aperçoit l’Atlas. Le Musée des Confluences – Dar El Bacha, palais des années 1910 édifié pour Thami El Glaoui, aligne des décors d’une grande unité; son Bacha Coffee revendique plus de 200 cafés 100 % arabica servis dans un cadre spectaculaire.
Au-delà des remparts, l’Atlas attire en toutes saisons. Vers la vallée d’Imlil, dans le parc national du Toubkal, la randonnée traverse Imlil, Mazik et Armed, villages berbères dominés par leurs minarets. Guide de montagne et enfant du pays, Youssef Azdour (Mountain Sahara Treks) rappelle que « les nouvelles habitations sont plus résistantes que les traditionnelles, mais moins adaptées au climat — chaudes l’été, froides l’hiver », à la suite du séisme de 2023. La pause sous les noyers s’accompagne d’un thé à la menthe; le panorama, lui, cadre les neiges d’Oukaïmeden et les vergers en terrasse.
Côté pratiques, des liaisons directes simplifient l’accès depuis l’Amérique du Nord: Air Transat dessert la ville au départ de Montréal selon saisons. Dans les souks, l’achat d’huile d’argan demande vigilance: une couleur « jaune sauternes » est un bon repère; à défaut, privilégier les coopératives féminines locales. Pour une pièce forte, l’atelier de Norya Ayron propose des kaftans contemporains. Les toits-terrasses restent des refuges en fin de journée: l’adresse Dardar cumule vue et carte courte, tandis qu’Odette à La Sultana Marrakech, côté kasbah, aligne un service précis et un guerrouane rosé qui accompagne sans forcer.
Pour les golfeurs, la saison s’étire. « Ils arrivent au club en octobre, en novembre, car ici, on a un terrain de pratique, on a un neuf trous et on propose des tournois à l’extérieur, sur de très, très beaux parcours », précise Youssef Tobrouki. Les mois de février à avril offrent d’autres fenêtres météo favorables.
Note éthique: l’autrice a voyagé à l’invitation du Club Med, sans droit de regard de l’invitant sur ce texte. - Le Devoir
Source : https://lemarrakech.articlophile.com/lebulletin/i/...






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