Rapport de l'ONU : L'écart de financement entrave l'adaptation au changement climatique dans les pays en développement

Publié le 11/06/2023
via The Guardian

  • Un nouveau rapport des Nations Unies indique un déficit de financement important dans les pays en développement pour l'adaptation au changement climatique.

  • Le manque de soutien financier empêche les mesures nécessaires telles que les défenses contre les inondations et les cultures résistantes à la sécheresse, ce qui entraîne une augmentation des dommages causés par le changement climatique.

  • Les Nations Unies appellent à une augmentation urgente du soutien financier, suggérant 10 à 18 fois plus de dépenses pour l'adaptation au changement climatique pour les populations vulnérables.

  • Le rapport souligne la nécessité de méthodes innovantes de fourniture de financement, y compris les dépenses nationales, le financement du secteur privé et les envois de fonds.

  • Des efforts sont en cours pour stimuler le financement du climat dans les pays en développement grâce à la participation des entreprises et à des changements dans les opérations de la Banque mondiale et du FMI.

  • Le rapport sert de signal d'alarme pour les diplomates et les dirigeants mondiaux lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, soulignant le besoin urgent de combler le fossé en matière d'adaptation et de parvenir à la justice climatique.



Un rapport de l'ONU avertit que le monde n'est pas suffisamment préparé aux impacts croissants de la crise climatique. Le financement international pour protéger les communautés contre les vagues de chaleur, les inondations et les sécheresses ne fait que 5 à 10 % de ce qui est nécessaire, et le financement a en fait diminué ces dernières années. Le rapport estime qu'entre 215 et 387 milliards de dollars par an sont nécessaires pour l'adaptation au climat dans les pays pauvres et vulnérables au cours de cette décennie.

Cependant, le financement a chuté de 15 % pour atteindre seulement 21 milliards de dollars en 2021. Les pays riches se sont engagés à fournir 40 milliards de dollars d'ici 2025, mais cela n'est pas le montant nécessaire. Les mesures d'adaptation sont très rentables, chaque milliard de dollars investi dans la protection contre les inondations côtières entraînant une réduction de 14 milliards de dollars des dommages économiques. Le rapport souligne que chaque pays n'est pas préparé aux impacts climatiques, ce qui fait de l'adaptation une "question de survie". La baisse du financement de l'adaptation est préoccupante, car elle expose les gens à toute la force des impacts climatiques.

Le rapport appelle à des investissements accrus dans les mesures d'adaptation, y compris les défenses côtières, la prévention des inondations urbaines, l'adaptation aux vagues de chaleur dans les villes et l'adaptation à la sécheresse dans l'agriculture. Il suggère également la nécessité de réformes dans les institutions financières internationales et d'augmenter les dépenses des gouvernements nationaux et des entreprises.

Le rapport met en évidence le coût croissant des pertes et des dommages et propose d'explorer des sources de financement innovantes, telles que les prélèvements sur l'aviation et le transport maritime et l'allégement de la dette. La combustion de combustibles fossiles est identifiée comme la principale cause de l'urgence climatique, et il y a des appels à une taxe mondiale sur les bénéfices pétroliers et gaziers pour financer l'action climatique.