Déclin alarmant des chimpanzés face aux maladies humaines : Menaces multiples aggravées par la "zoonose inverse"

Publié le 02/27/2024
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Une étude récente soulève l'épineuse question de la vulnérabilité grandissante des chimpanzés face aux maladies issues de l'espèce humaine, accentuant les pressions exercées sur ces primates emblématiques. Selon des sources concordantes, près de 59 % des décès observés chez les chimpanzés du parc national de Kibale en Ouganda durant les 35 dernières années sont attribuables à des agents pathogènes humains, causant des ravages jusque là ignorés chez cet animal apparenté à l'homme.

Des interactions fatales entre hommes et grands singes

Des experts en santé publique alertent sur le rôle central joué par les zoonoses — maladies provenant d'animaux et capables de toucher l'homme — dans l'apparition de nouveaux fléaux mondiaux. Si les exemples historiques abondent quant à la façon dont les maladies ont anéanti des civilisations entières après passage vers l'homme, la perspective opposée reste trop souvent sous-estimée. À présent, les preuves convergent pour montrer combien les grands singes subissent gravement les impacts de la "zoonose inversée", concept selon lequel les maladies circulent des humains vers les animaux.

Risques insoupçonnés

Contrairement aux idées reçues, les maladies couramment jugées banales chez l'homme, tel que le métapneumovirus humain, engendrant simplement des symptômes grippaux, deviennent potentiellement catastrophiques quand elles atteignent les chimpanzés. Outre les aspects sociaux et écologiques dramatiques induits par la diminution drastique des populations de grands singes, certains scénarios envisagent des conséquences irréversibles allant jusqu'à l'extinction totale de ces espèces fragilisées.

Tourisme responsable versus impact sanitaire

Face à cette réalité alarmante, des initiatives visant à encadrer rigoureusement le tourisme axé sur les observations de grands singes fleurissent. Récemment, l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) et des spécialistes des primates ont formulé de nouvelles lignes directrices destinées à garantir un équilibre durable entre conservation et protection de la santé publique.

Malgré tout, persiste un sentiment amer concernant la difficulté à contrôler pleinement les flux touristiques et à maintenir les protocoles sanitaires requis, illustrant la complexité intrinsèque associée à la gestion globale des zoonoses.