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À Marrakech, Bong Joon-ho, Jenna Ortega et Andrew Garfield propulsent le festival sur la route des Oscars


Le Mardi 25 Novembre modifié le Mardi 30 Novembre




Long cantonné au rôle de rendez-vous chic et discret pour cinéphiles et professionnels, le Festival international du film de Marrakech assume désormais pleinement son ambition : devenir une étape incontournable de la saison des prix, tout en restant une plateforme d’émergence pour les cinémas arabe et africain. Pour cette édition 2025, la ville ocre frappe fort avec un jury présidé par Bong Joon-ho, le cinéaste oscarisé de « Parasite », entouré notamment des actrices Jenna Ortega et Anya Taylor-Joy, du réalisateur Celine Song et d’autres figures montantes du cinéma mondial, signe d’un repositionnement assumé au croisement de Hollywood, de l’Europe et du Sud global. 

Pour Marrakech, l’enjeu dépasse le simple prestige d’un « casting » glamour : le festival se positionne comme un pont entre les grands studios et plateformes d’un côté, et les nouveaux auteurs marocains, arabes et africains de l’autre. Treize premiers et deuxièmes films, dont plusieurs issus de la jeune garde marocaine, sont en compétition devant ce jury très exposé médiatiquement, avec en ligne de mire une double reconnaissance : locale, via la réception du public marocain, et internationale, via le tremplin que représente la présence de membres de l’Académie et de décideurs de l’industrie. Le festival mise sur cette alchimie pour s’imposer comme un maillon stratégique d’un parcours qui mène de Venise ou Cannes jusqu’aux Oscars. 

Au-delà des tapis rouges, Marrakech capitalise sur son écosystème professionnel, les Atlas Workshops, qui accompagnent les projets de la région de l’écriture à la postproduction. Plusieurs films en compétition cette année sont passés par cet incubateur avant d’être sélectionnés à Cannes ou à Venise, puis de revenir en première ligne dans la ville ocre, bouclant ainsi une boucle vertueuse de développement et de visibilité. En parallèle, le festival attire de plus en plus de distributeurs et de vendeurs internationaux, grâce à des rencontres professionnelles dédiées qui transforment Marrakech en marché informel où se négocient préventes, coproductions et sorties salles pour des œuvres issues d’aires souvent marginalisées dans les grands circuits. 

La présence de stars comme Andrew Garfield, invité de l’édition après avoir déjà bénéficié du rayonnement du festival sur l’un de ses films précédents, illustre la manière dont Marrakech joue désormais dans la cour des grands, sans renoncer à son atmosphère plus intime que celle de Cannes ou Venise. Les projections spéciales, masterclasses et hommages – notamment à des cinéastes comme Guillermo del Toro ou d’autres grands noms attendus – renforcent la dimension « passeur » du festival, où les talents émergents peuvent dialoguer directement avec des figures consacrées. Pour la ville, c’est un atout d’image majeur : Marrakech consolide son statut de capitale culturelle, capable de fédérer tourisme haut de gamme, diplomatie culturelle et soft power cinématographique au cœur du monde arabe et africain.  Source




Source : https://lemarrakech.articlophile.com/lebulletin/i/...