Condamné en appel à sept ans de prison en Algérie pour « apologie du terrorisme » et possession de documents « nuisibles à l’intérêt national », le journaliste français Christophe Gleizes, collaborateur de So Foot et Society, est détenu depuis juin 2025 après des reportages en Kabylie. La cour d’appel de Tizi-Ouzou a confirmé le 3 décembre 2025 la peine prononcée en première instance, un arrêt qui s’appuie notamment sur ses contacts avec des membres du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé « terroriste » par Alger depuis 2021, et sur l’absence de visa presse. Paris a exprimé son « profond regret » et réclamé sa « libération immédiate », assurant un suivi consulaire étroit.
« Injuste », « excessive » et « préoccupante »: c’est en ces termes qu’Emmanuel Macron a qualifié la décision, promettant d’« agir avec respect et engagement » pour obtenir la libération du journaliste. Le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères parle d’une défense « non prise en compte » et demande une « issue favorable » rapide. La compagne de Christophe Gleizes plaide pour une grâce présidentielle, évoquant une « incompréhension » et estimant qu’il a « suffisamment payé », notamment pour l’erreur de visa.
L’affaire s’inscrit dans un climat où la couverture de la Kabylie reste sensible. Gleizes travaillait sur la Jeunesse sportive de Kabylie, l’un des clubs les plus suivis du pays, et a conduit des entretiens avec des personnes jugées proches du MAK. Les autorités algériennes y voient des éléments à charge; pour ses soutiens, l’incarcération relève d’un usage extensif des incriminations liées au terrorisme contre un reporter. Le gouvernement français affirme chercher des solutions diplomatiques, y compris la voie d’une grâce, tandis qu’un pourvoi en cassation demeure techniquement possible.
Source : https://bulletin.articlophile.com/maroc/i/93040842...






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