Casa Memoria, sur la route d’Amizmiz à Marrakech, est conçue pour être vécue au quotidien. Sa présentation dit : « vivre la beauté ». Six suites forment « un monde saturé de couleur » dans des jardins, d’art et de confort. Conçue par l’architecte Charles Bocarra, décrite comme « un poème sculpté dans la pierre ». Elle déploie des volumes bas, des cours intimes et des matières ocre apaisantes. Les intérieurs signés Bill Willis cultivent une élégance libre : « des pièces audacieuses, ludiques, colorées » qui composent un lieu vivant et précis. L’ensemble assume un parti pris : « une architecture traditionnelle réinterprétée », harmonisée avec un art de recevoir contemporain.
La villa s’organise autour d’un patio central, sous des plafonds et cheminées conçus comme des éléments majeurs. Charles Bocarra traite la structure comme un récit, illustré par les frises sculptées—« des éléphants en procession » sur voûtes plâtrées—et un foyer en zellige vert émeraude qui « capte la lumière ». Les suites jouent la psychologie de la couleur : Royale, « joyau » surmonté des frises animales ; Safran Étincelant, « éloge de l’or » ; Rouge Impérial, « intime et transportante » ; Ocre, « enveloppée de sables » ; Jaune d’Or, « blanche et lumineuse » ; Vert d’Eau, « pastel et verdoyante ». Chaque espace assume un caractère, appuyé par l’inventaire de Bill Willis : « fauteuils affirmés, tables irrévérencieuses », faisant des pièces de vie de véritables scènes.
Le terrain—trois hectares d’oliviers argentés et de palmiers—favorise un tempo lent. « Le parfum de jasmin, le bruit des fontaines », et un bassin chauffé qui « file vers les bosquets » donnent au séjour une direction claire : prendre le temps. La promesse est explicite : « être immergé dans la culture sans renoncer au confort ». Le confort technique—chauffage par le sol, climatisation silencieuse—s’accorde à un service discret : « un majordome dévoué et un chef privé » qui ajustent le quotidien. On sort vers les souks et les places, puis on rentre quand l’ombre des arcs adoucit le monde. Cette oscillation—ouvrir, refermer—constitue le cœur de l’expérience.
Casa Memoria se lit comme une maison d’auteur. Une architecture de Charles Boccara cadence l’espace et un vocabulaire d’intérieurs de Bill Willis. « Sérénité et poésie », « rythmes mauresques » et « vie moderne habitée par l’art » résument l’ambition. Le résultat n’est ni muséal ni démonstratif ; il cherche une précision quotidienne—lumière, matières, gestes de service—pour que l’esthétique demeure pratique.
source : CairoScene – Traveller.
Source : https://lemarrakech.articlophile.com/lebulletin/i/...






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