Menu
Articlophile | Agrégateur
Articlophile | Agrégateur de Blogs & Newslettre
Votre passion pour les articles, notre expertise en curation.

Publé le Mardi 7 Août 2018 à 22:39

Éclairage – Nouvelle sortie médiatique de Benkirane… avec de nouveaux ingrédients piquants… (Vidéo)





Sur son chemin vers la tribune, l’ancien secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelillah Benkirane, est arrêté par une foule des jeunes de son parti scandant : « Le peuple veut Benkirane de nouveau!». A l’exception de cette scène, il a été frappant que l’ex-chef du gouvernement parle l’inexistence de «l’Etat profond » au Maroc alors que ses camarades ne cessent de le rappeler à chaque occasion.

Pour Benkirane, au Maroc, il n’y a qu’un « seul Etat », selon ses dires lorsqu’il était l’invité, lundi à Casablanca, d’une rencontre de la Jeunesse justice et développement (JJD).

Pour la première fois, Benkirane n’a pas évoqué le concept « Atahakoum) (la main mise/absolutisme) lorsqu’il a parlé du « limogeage » et du « blocage » du gouvernement fin 2016 début 2017. Il n’a à aucun moment prononcé ce fameux « terme » leitmotiv qui était toujours présent dans ses discours à chaque fois qu’il avait le micro. C’est ce qui a été considéré par le site Hespress citant l’analyste politique et militant des droits de l’homme, Khalid Bekkari, comme « une reconnaissance implicite » par Benkirane qu’aujourd’hui l’autre courant (Rebbah-Ramid-Daoudi) l’aurait vaincu au niveau organisationnel.

Chose qui « n’est pas si sûre ni si simple car le jeu est plus subtile au sein du PJD», selon un activiste politique d’opposition à Rabat.

Nombreux ont été surpris de constater que l’ancien chef du gouvernement ignore dans son discours devant la JJD un certain nombre de questions qui ont conduit à un grand débat sociétal, sans même parler de la situation de son parti qui a été confronté à des secousses à la suite du limogeage royal et de la division interne.

Par ailleurs, Bekkari estime que « Benkirane est arrivé à la conclusion qu’il était fini organisationnellement et politiquement et que ni le palais ni le parti ne veulent son retour sur scène », ajoutant : « Benkirane signale à la nouvelle direction : soyez rassuré que je ne vais pas vous bousculer à l’avenir, et dit au palais : j’étais satisfait de mon exclusion et je suis à votre disposition si vous avez besoin de moi pour une consultation ou une médiation ».

Bekkari a indiqué qu’« après ce qui était arrivé au congrès national et ce weekend au congrès du Mouvement unicité et réforme (MUR) , Benkirane s’est rendu compte que toutes les cartes qu’il pouvait jouer lui étaient retirées, que les dirigeants s’accrochaient aux sièges et aux privilèges et craignaient toute collision.

Selon l’analyste, « C’est pour cela qu’il a choisi la tribune de la jeunesse pour dire qu’il existe une différence entre la peur des prisons, une peur légitime, et la peur de la perte de privilèges ».

+ Qu’on l’aime ou pas, Benkirane prend de plus en plus d’étoffe… » +

Dans cet analyse dans Hespress, Bekkari considère que « l’absence du mot « tahakoum » du discours de Benkirane était due à trois raisons :

  • La première est d’ordre psychologique, parce que il était sous l’effet de l’achèvement de sa mort symbolique à travers ce qui était arrivé lors du congrès du MUR et par conséquent il répondait à ses frères ».
  • La deuxième raison, selon Bekkari, « est liée au désir de Benkirane de ne pas impliquer le parti, s’il avait parlé de ces dossiers, surtout à ce stade, et après le dernier discours royal qu’il a ignoré à son tour, il apparaîtra comme s’il répondait au roi ».
  • La troisième raison est que l’ancien leader de « la lampe pense que le palais pourrait avoir besoin de lui à l’avenir pour une médiation et ne veut donc pas brûler cette carte par une déclaration qui l’exclurait »

Bekkari voit que : « Benkirane était venu (à Casablanca) pour adresser un seul message interne, à savoir qu’à l’exception de la jeunesse le courant des ministrables a gagné, mais la différence entre eux et lui c’est la différence entre la loyauté et ce qu’il a appelé la « tabandiqa» (courbette)ajoutant que le mot « courbette » était destiné à des « dirigeants du parti PJD, plus qu’à des adversaires politiques ».

Bekkari a affirmé que « Benkirane a envoyé un signal au roi Mohammed VI, lorsqu’il a parlé des « hommes loyaux ». C’est une formule qu’il a toujours utilisée. Et d’jouter qu’il est « loyal à l’érudition sultanesque et au conseil sincère et sans ambiguïté.

Un message qui risque de fâcher en haut lieu et Benkirane le sait très bien car il veut convaincre qu’il est « plus royaliste que le roi », mais refuse de mettre un peu d’eau dans son vin, dit-on dans son entourage.

En fait, les barbus ne boivent plus de vin, l’a t-on oublié depuis très longtemps?

Par ailleurs, comme bien souligne dans la vidéo ici, Benkirane joue le rôle de « L’avocat des pauvres » face aux « insolents et arrogants » riches du Maroc.

C’est un véritable éléphant dans un magasin de porcelaine. Quand il parle et quand il bouge, Benkirane lamine ses adversaires et « prend plus d’étoffe au sens physique et moral ».

Que faire?

Article19.ma

L’article Éclairage – Nouvelle sortie médiatique de Benkirane… avec de nouveaux ingrédients piquants… (Vidéo) est apparu en premier sur Article19.ma.



Source : http://article19.ma/accueil/archives/97228...