Menu
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Jafar Panahi, Palme d’Or de Cannes, attendu à Marrakech malgré sa condamnation en Iran


Le Mardi 2 Décembre modifié le Mardi 30 Novembre




Le cinéaste iranien Jafar Panahi, lauréat de la Palme d’or au Festival de Cannes 2025 pour *Un simple accident*, fait l’objet d’une vive actualité judiciaire. Condamné par contumace à un an de prison et deux ans d’interdiction de voyage par la justice iranienne, il reste déterminé à poursuivre sa tournée internationale, avec une étape clé au Festival du Film de Marrakech.

La Cour révolutionnaire iranienne reproche à Jafar Panahi, âgé de 65 ans, des activités de propagande contre le régime, assorties d’une interdiction d’adhésion à des groupes politiques ou sociaux. Son avocat, Me Mostafa Nili, a annoncé un appel imminent de cette décision prononcée en son absence, Panahi étant actuellement à l’étranger sous visa de talent en France. Cette peine s’inscrit dans un parcours jalonné de répressions : emprisonnements en 2010 et 2022-2023, interdictions de filmer et de voyager pendant 20 ans.

Figure emblématique de la nouvelle vague iranienne, Panahi a collectionné les prix majeurs : Lion d’or à Venise en 2000, Ours d’or à Berlin en 2015, et Palme d’or à Cannes cette année. Son dernier film, tourné clandestinement, met en scène un tortionnaire confronté à ses victimes, symbolisant les injustices du régime. Malgré les persécutions, il refuse l’exil définitif, affirmant ne pouvoir vivre qu’en Iran, tout en défendant ses pairs emprisonnés.

La présence confirmée de Jafar Panahi au Festival du Film de Marrakech en décembre positionne la ville comme un hub culturel engagé. Cet événement renforce le rayonnement de Marrakech en Afrique du Nord, attirant des voix critiques du monde arabe et au-delà, et favorisant les échanges sur la liberté d’expression. Au-delà du cinéma, cela booste le tourisme culturel et l’image diplomatique du Maroc, hub de dialogues internationaux.

Accueillir Panahi, en pleine tourmente judiciaire, met Marrakech sous les feux des projecteurs médiatiques mondiaux. Cela dynamise l’économie locale via afflux de professionnels du cinéma, tout en consolidant le Festival comme plateforme anti-censure, à l’image de Cannes ou Berlin. Pour le Maroc, neutre géopolitiquement, c’est une opportunité de soft power en valorisant les droits humains sans confrontation directe.

Cette affaire illustre les tensions entre art et pouvoir, avec Marrakech jouant un rôle pivot de solidarité. Suivez les développements au Festival pour voir comment la ville amplifie ces voix essentielles.




Source : https://cinema.articlophile.com/blog/i/92957013/ja...