La frappe aérienne israélienne menée le 9 septembre 2025 sur Doha provoque des ondes de choc diplomatiques bien au-delà du Golfe. Le royaume chérifien, pourtant partenaire récent d'Israël, n'a pas tardé à réagir. "Cette agression israélienne odieuse constitue une violation flagrante de la souveraineté de l'État frère du Qatar", a déclaré le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué officiel.
Cette prise de position intervient dans un contexte délicat, alors que le Maroc avait normalisé ses relations avec Israël fin 2021, rejoignant ainsi les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan dans le cadre des accords d'Abraham. Cette normalisation s'était notamment concrétisée par la signature d'un traité de coopération sécuritaire entre Rabat et Tel-Aviv.
La tension monte également du côté des Émirats arabes unis qui, quelques jours avant l'incident, avaient déjà exprimé leurs inquiétudes. Dans une déclaration officielle du 3 septembre, Abou Dhabi rappelait que leur adhésion aux accords d'Abraham reposait sur la promesse d'un "Moyen-Orient stable et porteur d'espoir". Les autorités émiriennes ont clairement averti que tout projet d'annexion de la Cisjordanie par Israël "constituerait une ligne rouge" et "compromettrait gravement la vision et l'esprit des accords", menaçant ainsi la dynamique d'intégration régionale récemment établie.
Source : https://www.lemag.africa/articles/i/91085912/le-ma...