Le 26 mai 2025 à Dubaï, Naomi Ohene Oti a marqué l'histoire des soins infirmiers africains en remportant le prix Aster Guardians Global Nursing Award, assorti d'une dotation de 250 000 dollars. Cette distinction, obtenue parmi plus de 100 000 candidatures issues de 199 pays, couronne vingt années de dévouement à l'amélioration des soins oncologiques au Ghana.
"Ce n'est pas seulement un prix, c'est une reconnaissance de la résilience, du dévouement et du potentiel des infirmières à travers l'Afrique et le monde", déclare cette spécialiste en oncologie qui dirige le service infirmier au Centre national de radiothérapie, d'oncologie et de médecine nucléaire du Korle-Bu Teaching Hospital d'Accra.
Son impact sur les soins oncologiques au Ghana est considérable. En 2015, elle initie le premier programme de master en soins infirmiers en oncologie du pays. Cette initiative, menée en collaboration avec le Cross Cancer Institute au Canada, a permis de former plus de 60 infirmières spécialisées et 10 infirmières en soins mammaires. "Les infirmières spécialisées dans le cancer en Afrique donnent le meilleur d'elles-mêmes avec les ressources limitées dont elles disposent pour changer des vies", souligne-t-elle.
Son influence s'étend au-delà des frontières ghanéennes. Membre du comité de formation de l'Organisation africaine pour la recherche et la formation sur le cancer (OAREC), elle collabore également avec des organismes internationaux comme l'ASCO et l'ISNCC. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS, a salué cette reconnaissance lors de la cérémonie, rappelant le rôle crucial des infirmières dans les systèmes de santé mondiaux.
Naomi Ohene Oti prévoit d'utiliser sa dotation pour renforcer les capacités des infirmières ghanéennes, poursuivant ainsi son combat pour des soins oncologiques équitables et culturellement adaptés en Afrique. Cette reconnaissance internationale met en lumière l'importance des infirmières dans l'amélioration de la santé publique, particulièrement dans les régions aux ressources limitées.
Source : https://www.lemag.africa/articles/i/88931232/une-i...